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« Je mêle les temps et les espaces pour inventer d’autres mondes »

   

Originaire du Mans, Céline Edon vit en Guadeloupe depuis 2010. Cette terre, qui a vu naître sa fille métisse, la fait s’intéresser aux auteurs caribéens et aux concepts de « diversalité » et de « créolité ». Majore de promotion au concours de l’agrégation d’arts plastiques en 2005 et enseignante en lycée, elle n’a jamais souhaité montrer son travail jusqu’à ce qu’elle soit repérée en 2020 par Elisabeth Gustave, chargée de la programmation des expositions de l’Arawak. Depuis, elle expose régulièrement en Guadeloupe sous le nom d’artiste CeDo et développe un travail d’exploration autour du portrait en interrogeant les archives, la mémoire et la généalogie. En 2021, elle est sollicitée pour participer à la conférence « Art et (dé)plaisir » organisée par Dominique Berthet, directeur du CEREAP de Martinique. La même année, Cynthia Phibel, fondatrice de l’agence d’ingénierie Artistik Rézo Caraïbes qui promeut des artistes émergents, la contacte pour rejoindre sa galerie. En 2022, ses œuvres ont été présentées à la première exposition d’artistes plasticiens du Festival International du film des Droits Humains de Guadeloupe « Monde en vues » autour de la question des « Réconciliations? » pour laquelle elle était la seule artiste non afro-descendante. Cette exposition, se présentant en point d’interrogation, avait à cœur d’aborder la délicate question des réconciliations dans un territoire caribéen encore imprégné par son histoire. Ses recherches s’apparentent à une quête de toute une vie puisque déjà en 2003 elle consacrait son mémoire de maîtrise aux thèmes de l’évanescence, des résurgences du passé et des traces mémorielles. Après une exposition en 2024 au Grand-Palais à Paris dans le cadre du Salon Art Capital, son travail sera montré en 2025 à la Biennale de Florence.  

EXPOSITIONS

Mémoires de cases, exposition solo, Guadeloupe, 2024

• Phénix, exposition collective, Guadeloupe, 2024

Gravides, exposition collective pour le Festival Cri de femmes/Yabisi Series, Guadeloupe, 2024

• Rézonans, exposition collective, Pavillon de la Ville de Pointe-à-Pitre, Guadeloupe, 2023

 Hymen cities, womb livities, exposition collective pour le Festival Cri de femmes, Guadeloupe, 2023

Féminitude, exposition collective, Guadeloupe, 2023

 Itinérances, exposition solo, Guadeloupe, 2022

Horizons pluriels, exposition collective pour le Festival Art+Rhum, Guadeloupe, 2022

Tout moun, exposition collective, Guadeloupe, 2022

Réconciliations?, exposition collective pour le Festival Monde en vues, Guadeloupe, 2022

Black Market, exposition collective organisée par Frère Indépendent, 2022

Origynes, exposition collective pour le Festival Cri de femmes, Guadeloupe, 2022

Origine(s), temps codifiés, mondes croisés, exposition collective pour le Festival Bleu Outremer, Guadeloupe, 2021

Portraits croisés, exposition collective, Anglet, 2021

Beautiful women of art, exposition collective, Guadeloupe, 2021

Strates, exposition collective sous le commissariat d’Elisabeth Gustave, Guadeloupe, 2020

BIENNALE

Biennale de Florence, Italie, 2025

SALONS

• Pool Art Fair, Guadeloupe, 2024

Art Capital, Grand Palais Éphémère, Paris, 2024

• Pool Art Fair, Guadeloupe, 2023

Pool Art Fair, Guadeloupe, 2020 

 

 

 

EXPERIENCES   

COLLOQUE: Intervention dans le cadre du colloque organisé par Dominique Berthet, directeur du CEREAP  (Centre    d’études et de Recherches en Esthétique et Arts Plastiques)  de  Martinique,  autour  de la  thématique

 « Art et (dé)plaisir »,    Hôtel Arawak, Guadeloupe, 2021

GALERIE EN LIGNE: Sélectionnée par l’Agence « Artistik Rezo Caraibes », Agence d’Ingénierie fondée par Cynthia Phibel,    Martinique, site de la  galerie: https://galerieaarc.com, 2022

REVUE DE PRESSE:

- Texte de Scarlett Jesus, critique d’art, pour le salon Pool Art Fair, 2023

- Article de Christian Bracy, critique d’art, pour la revue « Recherches en Esthétique » du CEREAP, 2023

- Œuvres en première de couverture du Magazine Créola, article associé, Guadeloupe, 2022

CONCOURS: Lauréate du Concours  « Talents d’ici » organisé par le Groupe GBH Guadeloupe, 2022

ACTION  COLLECTIVE: Réalisation de 3 cosmogonies  au Centre des Arts, Guadeloupe, 2022

DEMARCHE ARTISTIQUE 

En tant que femme vivant dans un contexte caribéen fortement marqué par la double histoire de la colonisation et de l’esclavage, j’ai développé ces dernières années une exploration plastique du concept de « créolisation ». J’ai commencé par explorer mon héritage issu de la culture gréco-romaine et à imposer dans mes œuvres, à cette civilisation dite occidentale, des traces de plus en plus prégnantes de la culture de l’Autre. En quoi suis-je autre au contact d’autrui? Nous voici dans une quête identitaire personnelle mais aussi dans une réflexion essentielle plus globalisante. « Cet ancrage avec le lieu, elle le matérialise par des collages de vieilles cartes qui vont constituer le fond, le soubassement de ses créations. Mais elle reste consciente, comme le disait Alfred Korzybski qu’« une carte n’est pas le territoire qu’elle représente ». Elle n’en est qu’une représentation, une construction plus ou moins fantasmée à partir d’une réalité filtrée renvoyant à la subjectivité de celui qui regarde. CeDo va se proposer de rendre compte de la société guadeloupéenne qu’elle a découverte, à travers le prisme de son regard. Celui d’une jeune femme blanche mère d’une petite fille métisse (afro-descendante) qui se retrouve, à son corps défendant, imbriquée dans une histoire ancienne de colonialisme et d’esclavage » (Scarlett Jésus, critique d’art du CEREAP et à AICA sc., extrait d’un texte écrit en 2023 pour le salon Pool Art Fair). Ma pratique artistique se fonde donc sur le collage de vieilles cartes de géographie que je mixe à d’autres médiums comme le dessin et la peinture pour faire advenir des portraits. Avec l’Histoire, les archives et la mémoire pour bagages, je mélange les époques et les espaces afin de créer anachronismes et « dysgéographismes », défiant les lois du temps par-ci, rendant caduque la notion de frontière par-là. Ce sont ces brouillages spatio-temporels qui me captivent, ces anatopismes, résonnant par là-même avec ma propre place dans ce monde. Si « chaque culture n’est jamais un achèvement mais une dynamique constante chercheuse de questions inédites, de possibilités neuves, qui ne domine pas mais qui entre en relation » (R. Confiant, P . Chamoiseau et J. Bernabé dans « Éloge de la créolité », 1989), alors ma démarche tente d’être un hommage vibrant au « Tout-Monde » de Glissant. En extériorisant plastiquement cette « poétique de la Relation », je propose d’autres mondes qui s’essaient à défaire les corps de l’empreinte coloniale.

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